Homme libre, toujours tu chériras la mer !
Merci Didier pour ces moments avec toi, Thierry, Arièle et ces moments que j’ai passé aussi avec moi-même de surcroît.
Ce commentaire a tardé à venir je le sais, presque trois mois, c’est sûrement je pense, après réflexion, parce qu’il met un point final à cette page de vie qui m’a été douce, instructive, amusante, sérieuse, touchante, et je pense qu’il y manque encore quelques adjectifs ; mais il faut bien à un moment savoir la tourner et commencer à écrire celle qui suit.
Deux navigations, deux expériences de vie, deux rencontres et un fil conducteur, Soa et son Capitaine. Et quel fil conducteur !
Trois ans plus tard, janvier 2019 – janvier 2022, nous voilà à nouveau sur le même canot, pour la même navigation (Canaries – Cap Vert). Trois ans plus tard, à un jour près, nous accostons à Mindelo après un petit périple de neuf jours.
Le capitaine est le même, toujours sur la même ligne avec son équipage, posé, droit et juste. Soa est la même (et oui pour moi ça sera toujours « elle » comme les anglais le disent de leur embarcation), solide sur ses deux quilles, marine et agréable à vivre. Le même vent, léger à capricieux je dirai, soleil et farniente ; et ce fût une très bonne mise en jambe pour la suite, suite qu’il me tardait de vivre pour la première fois, une première fois qui me titillait l’esprit depuis un long moment.
À un très bon Mr Cosinus nous avons troqué un très bon Thierry, équipier aguerri depuis deux mois de navigation depuis La Rochelle, bronzage impeccable, tenue de route dans les virages et tout et tout et tout…
Et puis arrive La Transat, difficile de raconter, c’est à vivre.
Au début on se dit « Ça va être long dix-huit à vingt jours », on se le dit le premier et le deuxième jour, et le quinzième jour à +/- deux jours d’arriver, on se dit « Qu’est-ce que c’est passé vite ».
La si bonne compagnie de la Mer, la si bonne compagnie des partenaires de voyage, le calme des journées, les sons de l’Océan la nuit, plus ou moins réjouissants selon si le vent nous pousse à quinze ou à trente nœuds, en trois simples mots « C’est à Vivre » ; si vous aimez la Mer, c’est à vivre et à revivre autant de fois que c’est possible.
Merci Didier pour ces moments peu communs.
Merci Arièle pour ces moments peu communs et pour avoir tout donné dans les moments pas simples.
Merci Soa de nous avoir porté si loin, même si tu as été un peu capricieuse avec ton cerveau électronique, je ne t’en veux pas et je m ‘excuse d’avoir râlé contre toi certaines nuits lorsque j’ai failli à quelques reprises me renverser mon thé bouillant sur les jambes, tu as rendu ce moment encore plus intense.
Je terminerai par des mots que je t’ai déjà dit Didier : « Nous nous recroiserons, toi et Soa, dans un hémisphère ou dans un autre, je n’en ai aucun doute ».
À bientôt
Charles