Du 06 au 28 février 2019, j’ai traversé l’Atlantique du Cap vert à Salvador de Bahia à bord de Soa avec Didier comme capitaine et Valérie comme coéquipière.
Pour Didier c’était la première « grande étape » de son voyage, pour moi c’était l’occasion de sortir de ma zone de confort, de vivre une coupure absolue mais aussi la perspective d’être sur la mer en n’ayant pour horizon que l’horizon.
Je m’étais dit que traverser l’Atlantique était aussi une aventure humaine. C’était vivre à plusieurs dans un espace restreint (bien que cela soit assez relatif à bord de Soa) pendant plusieurs semaines. J’avais bien révisé ma charte du bon coéquipier, je m’étais préparé à l’hyper-adaptation, l’opportunité de traverser l’Atlantique valant bien cet effort. La vérité est que cela fut juste un grand plaisir. Plaisir dans les échanges, dans le partage des nombreux moments de bonheur et des quelques uns, plus difficiles, où l’attention portée à l’autre a gommé efficacement les instants de fatigue ou d’inconfort.
Je n’oublierai rien de notre coupe de cheveux, de nos bains par 5000 m de fond, de nos repas au maroilles, de nos douches sous la pluie tropicale, du champagne au passage de l’Equateur, des moments magiques passés sur le pont ou dans le cockpit au milieu du désert bleu et de nos pêches miraculeuses (là, je force une peu le trait !)
Pour résumer cette traversée, je pourrais user de superlatifs mais est-ce bien utile ? Ils s’éclipsent face à une évidence : voyager à bord de Soa est juste une grande chance. C’est un « vrai » bateau de voyage avec un excellent capitaine.
Didier, merci pour cette aventure. Mon amitié s’en trouve renforcée et j’ai pour longtemps encore du bleu dans les yeux.
Marc